Anne-Marie Budes-de-Guébriant

Issue de la noblesse bretonne, Anne-Marie Budes-de-Guébriant est la fille de Jean de Budes, conseiller au Parlement de Bretagne et de Jeanne Brandin, devenue Jeanne Budes. Née en 1641, elle est confiée à l’âge de 5 ans au couvent de la Visitation comme pensionnaire, pour qu’elle y soit éduquée. Rentrée dans les ordres, elle a le projet d’établir un institut pour l’instruction des filles pauvres. Elle tombe malade et la mère supérieure du couvent de la Visitation accepte de la laisser prononcer ses vœux. Anne-Marie Budes-de-Guébriant meurt deux jours plus tard au monastère du Colombier à l’âge de 23 ans en présence de sa mère. Se conformant au projet de sa fille, cette dernière se consacre entièrement à l’établissement de la communauté des « Filles de la Sainte Vierge » rebaptisée « Fraternité Notre Dame ».

Le coeur d’Anne-Marie Budes-de-Guébriant avait été conservé par la congrégation qui en a fait une relique. En 1890, M. Delteil, lieutenant au 41e de ligne, exhume de la chapelle un cercueil en plomb mesurant 1,80 mètres qui renfermait le corps embaumé d’Anne-Marie de Budes-de-Guébriant morte à la visitation en 1674. Il en résulta de la séance du conseil municipal, du 24 mars 1952, un engagement de principe pour l’acquisition par la ville des terrains de la caserne du Colombier. Son corps fut inhumé le 23 Octobre 1890, dans la chapelle de la Communauté de la Retraite qui se trouve sur le site de l’actuelle clinique Saint-Hélier.

L’ordre des Visitandines fut créé en 1610, par François de Sales, évêque de Genève et Jeanne de Chantal, une jeune veuve qui souhait devenir religieuse. L’ordre accueillait des jeunes femmes, des veuves ou de santé fragile qui souhaitaient devenir religieuses.