Pendant la guerre

Musée de Bretagne, Collection Arts graphiques
Bombardements du 8 mars 1943.

Occupation allemande
A partir du 18 juin 1940, la ville est occupée par les allemands qui s’installent à la caserne du Colombier entre autres.

Bombardements du 8 juin 1943
Le 08 mars 1943, le quartier et la gare sont bombardés par 67 B-17 de l’armée américaine. La mairie annonce un bilan de 274 morts dont 40 cheminots. De nombreux lieux sont touchés par les bombes mais l’opération est qualifiée de succès par l’armée américaine. Le Colombier et le champs de Mars où se tenait la foire sont également touchés par les bombes. On décrit des scènes d’horreur dans la ville. Cela servira à la propagande anti-américains des allemands.

Les deux baisers de la Rennes
De nouveaux bombardements ont lieu les 9 et 12 juin 1944 qui visent à détruire les voies utilisées par les allemands pour leur déplacements et approvisionnements. Ils feront à nouveau beaucoup de victimes civiles, ce à quoi la BBC fera référence en diffusant le message « Mon front est encore rouge des deux baisers de la Rennes »*. On dénombrera 122 morts et de nombreux dégâts matériels.

Libération
Le 4 août 1944, la Ville de Rennes est libérée par les troupes du général Patton.

Musée de Bretagne, Collection Arts graphiques
Les américains entrent dans Rennes.
Musée de Bretagne, Collection Arts Graphiques

Les fusillés du Colombier
Le lendemain du débarquement allié du 6 juin 1944, trente-deux résistants français et espagnols sont sortis des geôles de la prison Jacques Cartier. Condamnés à mort de façon expéditive le 7 juin par le tribunal militaire allemand FK 748 de Rennes, ils sont conduits à la caserne du Colombier et le 08 juin 1944, ils sont fusillés sur place.

Inhumation secrète
Si les Allemands prennent des dispositions pour qu’ils soient enterrés au cimetière de l’Est, ces derniers redoutent que leurs tombes soient fleuries et donnent lieu à des manifestations patriotiques. Les fusillés sont finalement inhumés dans l’enceinte même de la caserne.

Le « petit cimetière » du Colombier
A près la Libération, dans la nuit du 5 au 6 août, lors d’une patrouille dans la caserne du Colombier, deux gendarmes découvrent un « petit cimetière ». Le long du mur des écuries de la caserne du Colombier, ils découvrent une série de tombes surmontées de petites croix blanches et numérotées de 835 à 866. Le 26 septembre 1944, c’est toute la ville qui leur rend hommage. Les corps sont exhumés le 27 septembre 1944. Les corps des neuf Républicains espagnols, à l’exception de celui de Pedro Flores Cano, sont ré-inhumés dans la nécropole nationale de Sainte-Anne d’Auray. Ceux de Pedro Flores Cano, Maurice Prestaut et d’Émile Le Grevellec sont transférés dans le cimetière de l’Est de Rennes ; les autres sont confiés aux familles pour être rapatriés dans leurs communes d’origine.

Un mémorial
Un mémorial est érigé à Rennes place du maréchal Juin. Le nom de Pedro Flores Cano déclaré par erreur fusillé le 7 juin à Saint-Jacques-de-la-Lande, ne figure pas sur la stèle.

*D’après un vers du poème de Nerval « El Desdichado ».