Rue de Nantes

Musée de Bretagne, Collection Arts graphiques

Elle a porté de multiples noms au cours des siècles. Ceux de faubourgs Saint Lazare et de la Magdelaine – patrons des lépreux – font directement référence à la léproserie qui prend place au Moyen-Âge dans la Chapelle de la Magdelaine construite en 1140 – au niveau de l’actuelle intersection de la rue avec la rue Ange Blaize. Sa partie Nord a également été dénommée faubourg de Toussaints en lien avec la porte Sud des murailles de la ville et le pont éponyme. Ce tronçon est aujourd’hui devenu les rues Tronjolly et Docteur Joly et partiellement recouvert par le centre commercial Colombia bâti dans les années 60 et 70.

Aujourd’hui son nom désigne son orientation géographique et historique : elle a longtemps été la seule voie permettant de relier Rennes à Nantes (et Redon).

Située sur l’axe Bordeaux-Saint Malo, elle est constamment rallongée au fil du des siècles vers le Sud. C’est aujourd’hui la deuxième plus longue rue de Rennes.

On trouvait au Sud de l’actuel quartier Colombier le pré de Villeneuve qui bordait la rue à l’Est. A l’Ouest se situait la ferme et la fontaine de Guines. Le bureau de perception de l’octroi a longtemps pris place au sud du pont de Nantes, avant d’être déplacé à la fin du XIXe siècle au niveau du boulevard Jean Mermoz.

Au cours du XXe siècle la rue de Nantes se voit adjoindre le boulevard Georges Pompidou pour pourvoir au dense trafic automobile. Le Foyer Rennais conçu par le célèbre architecte Emmanuel Le Ray se situe au niveau de l’intersection du boulevard et de la rue.

Plusieurs boutiques se sont inspirées de l’histoire de la rue pour nommer leur commerces comme en témoignent par exemple la pharmacie de la Madeleine ou le bar-tabac-presse La Madeleine.

Musée de Bretagne, Collection Arts graphiques

Photo: Anonyme (1957-1961).