Architecte et urbaniste, né en 1905 à Saint Justin (Landes) , il est chargé à partir de 1944 de reconstruire des villes détruites par les bombardements durant la guerre comme Saint Malo par exemple. Il est l’un des architectes les plus prolifiques de son époque et réputé pour la diversité de ses projets. Il est également chef d’atelier à l’école d’architecture des Beaux Arts.
Urbaniste conseil à la ville de Rennes, il se penche suite à la commande du maire Henri Fréville, sur le projet d’envergure de « nouveau centre » qu’est le chantier du Colombier dont il devient l’architecte en chef en 1958. Anciennement occupé par une caserne, le quartier se voit entièrement repensé par Arretche qui l’imagine comme l’équilibre parfait entre petits commerces, habitations et bureaux.
« Le Colombier se présentera comme un ensemble séduisant de places publiques, d’endroits de lèche-vitrines, de jeux de rampes, de plans inclinés, de terrasses verdoyantes et de béton, monté selon une nouvelle technique et avec un nouvel épiderme. » Louis Arretche, La Construction moderne (1976)
Il fonde le projet sur un élément commun aux opérations de rénovations des centres urbains de l’époque : une dalle que cernent des bâtiments aux hauteurs variables et qui renferment de petits squares et des espaces de verdure. Cette composition n’est pas sans rappeler l’idée de remparts – une référence aux travaux effectués à Saint Malo ? Cette idée sera souvent reprise par les habitants pour désigner cet ensemble de murailles et de passages, pas toujours très accueillants selon leurs dires.
Chargé de la rénovation de plusieurs autres centres urbains en France jusqu’à sa mort, Louis Arretche manquera singulièrement de reconnaissance pour son œuvre dont la diversité souvent perturbe. Il meurt en 1991 à Paris.