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Né le 15 février 1751, ce magistrat rennais occupera tour à tour les roles de juge-garde de la monnaie de Rennes, d’avocat du roi au présidial, de procureur syndic de la commune, de lieutenant colonel de la milice bourgeoise, de juge au tribunal révolutionnaire de Nantes durant la Terreur.
Réputé à Rennes pour ses réformes de l’administration des hospices, il est aussi bien connu pour ses engagements révolutionnaires et anti-monarchiques.
Il est d’ailleurs accusé de fédéralisme suite à la Révolution et fera partie des 132 nantais jugés au tribunal de Nantes en 1794. Le procès se retourne très rapidement contre les accusateurs dont Tronjolly se fait le principal détracteur. Les accusés auront gain de cause et il sera acquitté.
En 1788 une rue rennaise prend son nom. En 1792 il en arrache lui-même la plaque pour la faire renommer « rue des jeunes nantais » en hommage au soutien que la jeunesse nantaise a apporté aux jeunes rennais durant les révoltes.
Après la Révolution, la rue reprendra son nom ainsi qu’une place. Si cette dernière a disparu, la rue Tronjolly relie, encore aujourd’hui, le boulevard de la Liberté au quartier Colombier.
Photo: gallica.bnf.fr