Percée en 1784 à la suite de la démolition de la porte Toussaints (1782), la rue Tronjolly est d’abord baptisée rue du Puits-Mauger, tenant son nom du ruisseau du Puits-Mauger, ancien puits public situé près d’un manoir du même nom situé au début de la rue de Nantes. En 1788, elle reçoit le nom de M. Phelippes de Coëtgoureden de Tronjolly, avocat du Roi au présidial, procureur syndic de Rennes et lieutenant-colonel de la Milice Bourgeoise. En 1792, M. de Tronjolly, ardent révolutionnaire, arracha la plaque portant son nom et obtint qu’on la renomme rue des Jeunes-Nantais, en reconnaissance à la jeunesse de Nantes venue épauler celle de Rennes pendant l’émeute de 1789.
Elle reprit son nom actuel après la révolution. Au milieu de cette rue se trouvait la place Tronjolly que l’on peut actuellement situer à l’entrée de la rue Garin-Trousseboeuf. On y trouvait le café de « La Trompette ». La « place Tronjolly est le rendez-vous, chaque samedi, des marchands de flèches, graminées que fournit abondamment la forêt de Rennes, et qui, séchées, sert aux emballages ou à la confection des paillasses »*.
*« Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne », par P. Ogée, revu par Marteville et Varin, Tome II, page 553, 1845