Au Commencement…
Une léproserie
Ce que nous connaissons de l‘histoire du Colombier commence au XIIème siècle dans une portion de l’actuelle rue de Nantes aujourd’hui disparue baptisée faubourg du Lazare ou Bourg-Saint Ladre. en raison de la léproserie qu’il jouxte. Séparée du quartier par le ruisseau du Puits Mauger que les lépreux traversent symboliquement lors d’une cérémonie de renoncement au monde, la léproserie de la Madeleine a pour vocation d’accueillir et d’isoler les malades hors de la ville.
Au pied des remparts
Initialement fondée au nord de la Vilaine, la ville s’étend sur les terrains plus pauvres et insalubres du Sud, ce qui est appelé la Nouvelle Ville suite à la construction d’une troisième extension des murs d’enceinte et des douves à la fin du Moyen-Âge. On retrouve sur cette portion des remparts la porte Toussaints. A l’extérieur de ces murailles s’étend ce qui prendra le nom de faubourg de Toussaints et qui est aujourd’hui le quartier Colombier.
Une zone marécageuse
Entre ce ruisseau et les inondations liées aux douves – un bras artificiel de la Vilaine détournée pour encercler les remparts : l’eau tient donc une place essentielle dans la vie du quartier. Ce qui est aujourd’hui l’esplanade Charles de Gaulleest alors une immense prairie appartenant aux Carmes et bordée au sud par une butte et au nord par le Vieux Cours, une partie des douves particulièrement marécageuse.
Un lieu de passage
Construit sur ce que l’on sait être peu ou prou le tracé de la voie romaine qui reliait Condate à Condivicnum, ce quartier est aussi très tôt marqué par sa proximité avec l’axe qui permet de rejoindre Nantes. Dès le Moyen-Âge on y retrouve des messagers et de nombreux marchands qui font la liaison entre les deux villes – notamment fort nombreux à se loger à l’hôtel du Puits-Mauger.
Alors encore un peu à l’extérieur du centre névralgique de la ville à proprement parler, il y prendra une place de plus en plus importante à mesure que Rennes s’agrandit et se modernise.