Pendant la Révolution française, les biens appartenant aux communautés religieuses sont confisqués en vertu du décret du 2 novembre 1789 et les visitandines sont chassées de leur couvent du Colombier. En 1790, à la Révolution, la prairie est choisie pour célébrer les fêtes de la Fédération. Avec l’aide de la population, on la terrasse et la rebaptise « Champ de la Fédération » ou « Champ de Mai » puis en 1802 « Champ de Mars » relativement au décret impérial qui prescrit l’établissement d’un champ de manœuvre dans toute ville de garnison. Le site sera désormais utilisé en alternance par les militaires et, chaque premier jour du mois, par les foires au bétail. En 1860, le site fait l’objet d’un réaménagement et d’agrandissement portant sa surface à 9 hectares. On en profite pour rectifier, élargir la butte et niveler les espaces jusqu’aux anciens fossés de la ville. La place est désormais encadrée par le boulevard de l’Impératrice (actuel boulevard de la Liberté) au nord, la rue d’Isly à l’ouest avec la caserne du Colombier, la butte au sud et le boulevard Magenta à l’est.
Le Champ de Mars se trouve désormais au cœur d’un réseau d’avenues et de boulevards. Il accueillera jusqu’au milieu du XXème siècle foires au bétail, concours agricoles, fêtes de la gymnastique, fêtes des fleurs, parades militaires ou concours équestres. En 1792, le couvent est vendu comme bien national et des familles bourgeoises s’y installent ainsi que la loge maçonnique pendant quelques temps.